Johnny Kwan exerce un métier peu commun. Exorciste, il chasse les esprits, démons et fantômes rôdant à Hong Kong. Appelé à la rescousse lors de situations étranges, voire surnaturelles, son métier est souvent dangereux et fatiguant. Pour être plus précis, Johnny Kwan est un Fat Si, mot traditionnel qui désigne un magicien taoïste. Aujourd’hui, on utilise le terme générique d’exorciste.
La présence des Fat Si s’avère vitale pour l’équilibre de la Chine. A Hong Kong, les esprits et créatures des anciennes légendes n’ont pas été engloutis par la modernité exponentielle. Les humains, embarqués dans une vie à cent à l’heure, s’éloignent des religions traditionnelles. Esprits et Dieux se mettent donc à l’ombre, en retrait, mais restent mêlés à la société, sous une apparence humaine. Le rôle de Johnny Kwan : réguler les esprits plus ou moins virulents, les exorciser dans la mesure du possible !
Un jour, il est contacté par Anthony Chau, richissime amateur et collectionneur d’antiquités. Celui-ci lui propose de retrouver de vieux manuscrits de sorcelleries volés dans un entrepôt. Notre Fat Si vient juste de mettre les pieds dans un engrenage qui l’emmènera loin dans les méandres de Hong Kong. En même temps, son mentor, Éric Tse, exorciste renommé, disparaît dans d’étranges circonstances. Kwan, pris d’une intuition, se lance dans une investigation poussée. Les deux affaires pourraient-elles être liées ?
Le mélange entre traditions, mysticisme et religion dans une ville symbole de l’hypermodernité fonctionne très bien. L’aventure, rythmée, parfois effrénée, avance telle une pellicule de John Woo. Le monde créé est cohérent, la plume de l’auteur, inventive. Le surnaturel s’immisce dans la réalité avec finesse. On s’imagine marcher dans Hong Kong, entouré de lumières flashy et colorées, dégustant de délicieuses nouilles chinoises après un dur combat face à de puissantes divinités. Les 81 Frères est une bonne surprise, l’univers fantastique m’a bien plu. Et ça tombe bien, une trilogie est prévue. Vivement la suite !