Mi-octobre 2016 avait lieu la soirée de lancement de l’univers transmédia InCarnatis, créé par Marc Frachet. Depuis, le premier tome de la trilogie de la Vénus d’Emerae, intitulé Le retour d’ Ethelior, est sorti. Il était donc temps de vous parler des aventures de Yarel contre le Technofascisme !
En 2199, une série de cataclysmes naturels, « les Lunes Sombres », fait disparaître plus de 80 % de la population mondiale, et plonge les rares survivants dans une nuit permanente. Deux grandes civilisations se développent à l’issue de ces catastrophes. Les « Teks », basée sur la technologie, et soumise à un régime dictatorial nommé le « Technofascisme », issu des guerres contre les « Domas ». Les « Domas » sont une civilisation marine, plus en harmonie avec la nature, dont la population a évolué jusqu’à devenir des « homo aquaticus ». Enfin, les membres de la « Guilde universelle des commerçants aériens », qui traitent avec les deux civilisations sans distinction, ont eux choisi la neutralité. Yarel Grinh est de ceux-là. Après le massacre de sa famille, sa quête de vengeance va lui faire découvrir que son destin est peut-être lié au conflit ancestral entre deux confréries secrètes…
Le retour d’ Ethelior pose les bases de l’univers d’InCarnatis à travers le récit initiatique de Yarel Grinh. On y découvre un monde intéressant et complexe, opposant la nature à la technologie, et le vocabulaire qui va avec. Cela peut être dépaysant au début, mais on s’y fait vite, et le glossaire en fin de volume se charge d’éclaircir la situation si nécessaire (sans oublier les médias additionnels, dont nous parlerons un peu plus bas).
Marc Frachet s’inspire de différentes mythologies, croyances et univers fantastiques ou science-fiction, pour créer un tout cohérent. Parmi les concepts intéressants, citons notamment celui des vies antérieures et de la « précarnation », mais aussi les réseaux de savoir (RS), sorte de réseau de connaissance virtuel, dont la manière de s’y connecter est plutôt brutale, puisqu’il faut être en situation de mort imminente pour y accéder. On a donc droit à des scènes marquantes, comme la scène du contrôle inopiné dans les bas quartiers du Tek d’Aksys, ou encore l’évasion de l’Inquisitarium, fief de Tara Nex, le chef suprême du Technofascisme.
Ce premier tome est en plus un roman « transmédia », c’est-à-dire que la lecture peut être enrichie par du contenu supplémentaire. Ainsi, grâce à de simples QR Codes disséminés tout au long du livre, des récits audio vont permettre d’éclaircir certains points sur l’univers décrit (avec notamment les voix d’Odile Schmitt et de Benoît Allemane, les voix françaises officielles d’Eva Longoria et de Morgan Freeman). Des musiques et des illustrations sont aussi disponibles. C’est une très bonne idée plutôt bien exploitée. Une application officielle est même disponible sur Android et Iphone, intégrant un lecteur de QR Code, et permettant aussi de lire gratuitement les 50 premières pages du livre !
Enfin, bien que ciblant principalement les ados (à partir de 13 ans), le roman peut plaire à tous les âges, car son écriture est assez simple d’accès, même s’il réserve des surprises quant aux nouveaux termes, comme dit plus haut.
Conclusion
Le retour d’ Ethelior propose une aventure très agréable avec pas mal d’aventures, et donne envie de lire la suite, prévue en octobre 2017 ! Les mots spécifiques et certains concepts peuvent rebuter au premier abord, mais le glossaire est très complet et on s’habitue vite à l’univers du livre. L’aspect transmédia aide aussi et apporte un plus à la lecture. On a hâte de lire la suite !
Un grand merci à Marc Frachet pour nous avoir fourni ce premier livre !
InCarnatis tome 1 : Le retour d’Ethelior – Marc Frachet – ACCI Entertainement éditions – 2016