Peter Parker est de retour pour un énième reboot de la franchise avec Spider-man Homecoming, cette fois-ci sous la bannière Marvel. On aurait pu se lasser, et pourtant…ça fonctionne mieux que prévu !
Jusqu’ici propriété de Sony depuis le 1er Spider-man de Sam Raimi en 2002, Marvel a réussi à conclure un accord pour utiliser le personnage dans le Marvel Cinematic Universe (MCU) (d’où le titre « Homecoming », signifiant le retour à la maison en quelque sorte).
Cette nouvelle version du personnage, déjà introduite dans Captain America : Civil War avec succès l’année dernière, est incarnée par Tom Holland (que l’on a vu récemment dans The Lost City of Z), qui succède donc à Tobey Maguire et Andrew Garfield dans le rôle de l’homme araignée.
Situé avant et après les événements de Captain America : Civil War, Spider-man Homecoming nous présente Peter Parker qui, galvanisé par le costume high-tech que Tony Stark lui a donné dans le précédent film du MCU, est impatient de partir pour sa prochaine mission avec les Avengers. En attendant, il enchaîne les sauvetages de la veuve et de l’orphelin avec plus ou moins de réussite. Par hasard, Peter se retrouve face à un plus gros poisson, qui pourrait mettre en danger les Avengers…
Fidèle au cocktail action / humour habituel chez Marvel et qui sied bien au personnage, Spider-man Homecoming a l’avantage de ne pas retracer les origines de Spiderman. Il offre des moments drôles, légers et bien amenés, et ce, jusqu’à la scène post-credits. Le film contient aussi bien sûr des scènes d’action efficaces, donnant l’occasion de voir les multiples gadgets de toiles du costume de Spider-man, tel un James Bond survitaminé. Mais il n’oublie pas non plus les scènes dramatiques bienvenues et assez réussies.
Tom Holland avait déjà montré durant ses courtes scènes dans Civil War qu’il pouvait incarner un Spider-man rafraîchissant. Même s’il est moins charismatique que ses prédécesseurs, il réitère sa performance, accompagné d’un copain de classe / sidekick parfois un peu exagéré mais assez drôle. Leur duo fonctionne bien.
Quant à Michael Keaton, il s’en sort très bien dans le rôle du Vautour, et on y voit forcément un clin d’oeil à son rôle de Riggan dans Birdman. Pour une fois, on a droit a un seul ennemi au lieu des 2 voire 3 des anciens films (même si ceux qui deviendront Shocker, Tinkerer et le Scorpion sont présents, ils sont peu voire pas du tout esquissés). Cela évite la surabondance d’action, et permet d’aérer le rythme du long métrage. Pour une fois qu’on n’a pas le bouffon vert, on ne va pas se plaindre !
Les relations entre les personnages sont intéressantes, particulièrement entre Peter Parker et Adrian Toomes / le Vautour dans le 3ᵉ acte, au moment du bal de fin d’année (autre raison du titre « Homecoming »). Le scénario est donc solide, en se concentrant plus sur ses personnages et leurs déboires de lycée que sur l’action pure et dure.
Spider-man Homecoming est visuellement efficace et se dote d’un habillage graphique agréable. Les décors sont soignés et le design du Vautour est classe.
On peut cependant reprocher au film son montage un peu trop cut et brouillon durant 2 scènes d’action (il ne s’agit pas vraiment de shaky cam mais plus d’un problème de plan beaucoup trop courts et sombres), ainsi que certains personnages (notamment Liz, la fille qu’il aime bien) peu recherchés.
Conclusion
Spider-man Homecoming est un bon reboot, et une bonne surprise ! En esquivant les origines du personnage et le bouffon vert, déjà vu dans les 2 versions précédentes, le film se montre très plaisant, alternant action et humour à la Marvel. Les fans de l’homme araignée devraient être comblés !