Cet article fait partie de notre dossier consacré à la saga Metro, dont le sommaire se trouve ici. |
Prévu pour la fin de l’année 2018, Metro Exodus, nouvelle adaptation vidéoludique de la saga Metro, a été annoncé lors du salon de l’E3 à Los Angeles l’été dernier. Revenons donc sur Metro 2033, le premier jeu adapté du roman de Dmitri Glukhovsky (dont on a parlé ici) !
« Le métro trouve toujours sa voie » ! À défaut d’une adaptation cinéma qui ne verra probablement jamais le jour, c’est finalement via le jeu vidéo que Metro 2033 fait une nouvelle apparition.
Sorti en 2010 à l’initiative du studio ukrainien 4A Games, en collaboration avec l’auteur du roman, le jeu Metro 2033 vous propose de vivre le destin d’Artyom. Reprenant la trame principale du livre original, tout en proposant des variantes de certains évènements, voire une orientation différente à certains passages clés du livre, Metro 2033 retranscrit bien l’univers souterrain, avec des lieux de commerce assez animés.
Le passage du livre au jeu vidéo implique une recrudescence de l’action, où il faudra se défendre contre l’assaut de nombreuses créatures, ce qui n’était pas le cas dans le livre, Artyom se contentant la plupart du temps de fuir face à des menaces particulièrement dangereuses. On découvre ainsi de nouveaux monstres, comme les Nosalis, créés spécialement pour le jeu, mais aussi des manifestations fantomatiques assez intéressantes, seulement suggérées dans le bouquin via des légendes rapportées par les soldats. Lorsque Khan nous aide à traverser un tunnel gardé par les fantômes des ouvriers ou soldats morts sur place, la lampe torche d’Artyom vous permettra de les repérer grâce à leurs ombres projetées.
L’ambiance du jeu est particulièrement réussie, d’autant plus qu’on a la possibilité de le mettre en russe sous titré en français, ce qui renforce énormément l’immersion !
L’utilisation d’un masque à gaz est obligatoire dans certaines zones contaminées si l’on veut survivre, et la situation peut souvent être stressante lorsqu’il faut changer le filtre si nécessaire pour ne pas suffoquer.
Vos actions durant le jeu seront prises en compte et influenceront de manière invisible une sorte de jauge de moralité. Celle-ci déterminera quelle fin vous sera proposée (deux fins sont possibles, une fin canonique au livre, et une fin inédite).
On peut néanmoins ressentir une certaine lassitude face à quelques scènes d’action assez inutiles où l’on doit se contenter de tuer tous les monstres qui attaquent notre groupe (car oui, vous ne serez pas toujours seul). Qu’il y ait plus d’action pour la version jeu est compréhensible, mais là c’est un peu trop…
Techniquement, le jeu n’a pas mal vieilli (rappelons qu’il date de 2010), mais son âge se ressent dans les animations des personnages, assez rigides, tout comme leurs regards de poisson mort, ainsi que dans l’interface du jeu, assez austère. Certes, la version Redux (voir plus bas) a grandement amélioré la partie graphique et l’interface, mais la version originale reste tout de même parfaitement jouable, malgré son optimisation assez mauvaise (déjà à l’époque de sa sortie, Metro 2033 était connu pour être anormalement gourmand en ressources…).
Conclusion
Metro 2033 le jeu est une bonne adaptation alternative du roman de Dmitri Glukhovsky, qui, malgré ses défauts (trop d’action, animations assez rigides des personnages, optimisation, etc.), possède une excellente ambiance qui retranscrit plutôt bien le livre !
À propos de Metro : ReduxLes jeux Metro 2033 et sa suite Metro : Last Light ont été réédités en 2014 sous le nom de Metro : Redux, une version qui améliore les graphismes, la mise en scène et les interactions, ajoute un système de notes à ramasser pour faciliter la compréhension du scénario, ainsi qu’une refonte de l’interface et du gameplay, un peu austère dans la version originale. Les images présentes ici sont issues de la version originale. |