31 ans après le tout premier Predator, avec Arnold Schwarzenegger, l’extraterrestre rasta est de retour pour un 4ᵉ épisode (6 si on prend en compte les 2 Alien vs Predator) sobrement intitulé The Predator. Lors de sa sortie mi-octobre 2018, il a pourtant été la proie des critiques américaines, qui l’ont descendu en flèche. Faisons le point à l’occasion de son arrivée en Blu-Ray / DVD / VOD ce mois-ci !
À la suite de la chute d’un vaisseau d’origine inconnue a proximité de sa mission, le Capitaine McKenna (Boyd Holbrook, le soldat au bras robotisé qui poursuivait Hugh Jackman dans Logan) se retrouve en proie à l’attaque d’une créature extraterrestre. Mais une organisation gouvernementale est elle aussi sur le coup. La chasse est lancée…
Après la douche tiède de Predators en 2010, certaines personnes espéraient de The Predator LE grand retour du charismatique chasseur extraterrestre / rasta dans un film digne de ce nom.
Malheureusement, la température de l’eau a encore baissée, tant ce film trébuche dans tous les domaines, à commencer par l’orientation outrancière du scénario et des dialogues…
C’est très simple, il n’y a quasiment aucune introduction des protagonistes digne de ce nom (et ce n’est pas la scène de présentation de la troupe dans le bus qui va aider…), et quasiment pas de constance dans les personnages, tel celui incarné par Olivia Munn, censée être une biologiste spécialisée dans l’évolution, et qui se met à prendre les armes au bout de 5 min, court partout, saute sur un Predator pour l’attaquer, bref c’est du grand n’importe quoi.
On ne parle même pas de l’équipe qui va traquer malgré elle le bestiau, constituée des pires clichés possibles, et dont les caractéristiques (Tourette, dynamiteur, fou de dieu, etc.) ne servent même pas dans le film. Enchaînant les situations cousues de fil blanc, The Predator privilégie le divertissement popcorn au détriment de la cohérence.
Parmi ce gloubiboulga, on peut tout de même trouver 2 ou 3 bricoles amusantes, et quelques idées et chorégraphies bien trouvées. Mais le film est tellement plombé par ses situations stupides, ses personnages clichés et son humour plus que douteux (que c’est lourd !), qu’il ne parvient pas à être réellement qualitatif.
On se retrouve donc avec un festival de scènes d’action gores qui partent dans tous les sens, et de dialogues inutilement vulgaires, parce qu’il fallait faire du Rated-R.
On comprend dès lors qu’Arnold Schwarzenegger ait refusé la proposition de la production pour reprendre son rôle culte le temps d’une apparition en conclusion de film !
Comme dit Quinn McKenna à son fils à la fin du film, « Tous ces soldats, personne ne se souviendra d’eux. », il ne croyait probablement pas si bien dire !
La scène finale confirme définitivement le côté nanar de The Predator, et l’on ne serait pas surpris d’apprendre un jour la sortie d’une suite en DTV !
D’un point de vue visuel, le film oscille entre très bon (le design des Predators et toujours aussi classe), et vraiment pas terrible (les chiens de garde qui sont vraiment moches). Les décors sont peu originaux mais sont corrects, et les quelques plans dans l’espace sont plutôt jolis. Les musiques reprennent le thème iconique de la saga mais manquent clairement d’ampleur.
Revoir le personnage du Predator est toujours sympathique, mais ce serait un euphémisme de dire qu’on espérait quand même bien mieux.
À l’instar de la saga Alien, gangrénée par le petit dernier Alien Covenant, il serait peut-être temps pour Predator d’arrêter les frais ! Dans le genre film fun a l’action débridée, on lui préfère 1000 fois le King Kong sorti en 2017 !
Conclusion
Mal écrit, avec ses personnages stupides et ses situations toutes aussi débiles, The Predator rate à peu près tout ce qu’il entreprend, y compris quelques idées intéressantes, noyées dans la boue. Mais que s’est-il passé ? Le Predator original, avec Schwarzy, a encore de beaux jours devant lui !
Pour ramasser plus de trophées
Quelques extraits du tournage |