Entretien avec Pierre Léauté, auteur de la trilogie des Temps Assassins

Pierre Léauté afficheEn octobre, c’est le mois de l’imaginaire. Alors, sur le Mont des rêves, on a décidé de mettre en avant Pierre Léauté. Un auteur qui mérite que l’on parle de ses écrits. Et quoi de mieux qu’un interview succinct et éclairant pour vous présenter l’auteur ? A partir de cette semaine, et ce, jusqu’aux Utopiales, nous vous présenterons les trois tomes de la « trop.super.génialissime » trilogie, Les Temps Assassins, publiée chez Mü éditions. Pour reprendre Aknot : showtime !

 

Bonjour Pierre, tout d’abord, merci de nous consacrer un peu de temps. Peux-tu pour commencer te présenter ?

Pierre Léauté : Bonjour, pour la jouer courte, je jongle entre l’enseignement et l’écriture, et ce depuis quelques années maintenant.

Tu es l’auteur d’une trilogie, Les Temps Assassins, sorti chez Mü, qui allie uchronie et Histoire. Parles-nous de ce projet, comment en es-tu arrivé aux trois tomes aujourd’hui ?

Cette trilogie a été entamée en 2009 et s’est achevée dix ans plus tard ! Il s’agit de livres dont l’intrigue n’est pas linéaire à strictement parler. Chacun des tomes, fort d’un narrateur différent, s’emboîte à l’intérieur du suivant comme un puzzle diabolique ! Cette année, « Parmi les Vestiges » clôt l’aventure, je l’espère en beauté. Les Temps Assassins III - Parmi les vestiges

Estimes-tu que l’on peut parler de l’Histoire par la science-fiction, et plus précisément l’uchronie ?

La science-fiction est une porte d’entrée aussi honorable que les autres ! En fait, tout est prétexte pour aborder l’Histoire, grande ou petite. L’uchronie est une branche merveilleuse de l’arbre de l’imaginaire, et j’aime à croire que chaque roman étend les possibles.

Laisses-tu une part importante à la fiction et au divertissement, face à la rigueur historique ?

Une fois le cadre de la vraisemblance posé, je laisse libre court à la folie ! Cette rigueur peut à la fois agir comme un carcan, mais aussi plaire à des lecteurs en mal de détails. Mais je ne me sens pas historien lorsque j’écris.

De manière plus générale, qu’est-ce qui t’a amené à l’écriture, notamment dans le domaine de la fiction ?

Le besoin de retenir les choses, de s’en souvenir. L’envie de partager n’est venue que plus tard.

De quelle manière écris-tu un roman ? Quelles sont tes étapes ?

Cela dépend de l’ouvrage. Pour le roman rural que je viens d’achever et qui constitue une suite (tardive) à un autre livre plus ancien, j’ai créé le chapitrage entier à l’avance pour la maison d’édition. J’ai réalisé avec ce septième livre l’importance de travailler plus en amont le background des personnages, presque la nécessité d’imaginer un livre entier avant de poser la moindre phrase.

Mon écriture est quasi-quotidienne, nocturne, agrémentée d’un chat (bientôt deux!).

Et  la recherche documentaire ? Lis-tu beaucoup d’ouvrages universitaires ?

Internet est une mine de renseignements, que je complète par des lectures plus scientifiques. Ainsi, pour la nouvelle « La grande brisure », j’ai pas mal lu sur le sujet des corsaires de Saint-Malo !

Il me semble que tu apprécies aussi le format de la nouvelle justement ? Que penses-tu de ce format court ? Et comment procèdes-tu ?

Oui, j’aime beaucoup l’exercice de la nouvelle et les contraintes que cela suppose. Je suis d’ailleurs heureux d’avoir contribué à chacun des tomes de Dimension Uchronie de Bertrand Campeis. Pour chacune de mes nouvelles, j’ai envisagé la création du texte comme s’il s’agissait d’un roman.

Et juste avant de terminer, as-tu des projets en cours ?

Toujours ! Je travaille à présent sur une intégrale des Aventures d’Augustin Petit avec un illustrateur, toujours sous la houlette des Editions Mü. Ensuite, dans un mois ou deux, je reprends un roman laissé en plan. Quelque chose de méchant ^^

Et si on te laissait le mot – ou la phrase – de fin ?

Le temps est précieux.

 

Un grand merci au Professeur P.L. 

Plus d’infos sur le site officiel de Pierre Léauté

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