Pour ce 2ème jour des Utopiales, nous avons partagé notre temps entre expos, courts-métrages, conférences et films.
Pour voir notre article sur le jour 1 des Utopiales 2016, cliquez ici !
Nous rappelons au passage que ces comptes-rendus du festival ne sont pas exhaustifs, il y a tellement de conférences, projections etc. que c’est tout bonnement impossible 🙂
On commence par l’Expo consacrée à Denis Bajram, avec une quantité impressionnante de planches et d’esquisses pour découvrir l’univers de sa saga de Science-Fiction Universal War One et Universal War Two. On mettra une galerie de photos dans notre article final.
Science machina, une expo en collaboration avec l’Inserm et le CEA, nous a fait découvrir les progrès de la science passés et à venir à travers des panneaux explicatifs, et illustrés en BD.
On pouvait aussi voir les prototypes du grand Napotakeu, 4 installations expérimentales créées par Jérôme Lefdup, plasticien et artiste vidéo. Le robot « Pepper » était aussi présent. Toutes ces expositions sont bien sûr permanentes durant tout le festival.
3 sessions de sept court-métrages (21 au total donc) étaient aussi proposées. Nous n’avons pu assister qu’à la 2ème session (on parlera de la 3ème mardi), mais dans cette sélection, on peut retenir Subotika – Land of Wonders de Peter Volkart, où l’agence de tourisme local vante les mérites de Subotika, une île très particulière, à travers la visite de 2 touristes. Entre cynisme et absurde, on va donc parcourir les différentes villes et lieux, aux paysages austères et bétonnés ou dévastés contrastant totalement avec le discours glorifiant de la voix off. Life smartphone quant à lui, est une satire acerbe de notre rapport au téléphone portable, provoquant une escalade de situations très drôles et gores, poussées à l’extrême. Et tout ça en moins de 3 minutes !
Nous avons par contre été un peu déçus par Psiconautas, long métrage d’Alberto Vázquez, projeté en sa présence et tiré d’une BD qu’il a dessiné il y a plus de 10 ans. Visuellement très réussi, ce film d’animation distille une ambiance macabre et glauque, en lorgnant du côté de Tim Burton. Le film vaut plus pour son esthétique et son ambiance que pour son histoire, intéressante mais assez confuse.
La fameuse projection surprise dont nous avions parlé sur Facebook était en fait le 1er épisode jamais diffusé d’Ulysse 31, réalisé au Japon, qui n’avait pas été retenu car il ne correspondait pas aux attentes. Resté dans un placard, il a été seulement visible sur Internet depuis 2007, tiré d’une VHS. Et après l’avoir vu, on comprend qu’il n’ait pas été retenu ! Choix esthétiques douteux, design des personnages assez mauvais (et on ne parle même pas de l’Odysseus, le vaisseau spatial d’Ulysse, vraiment kitch…), musique criarde, bref un ovni rigolo mais heureusement que la série n’a pas suivi cette voie.
Et on termine la partie cinéma avec Realive, réalisé par Mateo Gil, où Marc, un homme atteint d’un cancer irréversible, accepte de se faire cryogéniser avant qu’il ne soit trop tard. En 2083, la compagnie médicale Prodigy le ressuscite. Mais Marc se rend vite compte que sa renaissance ne s’est pas faite sans conséquence. Derrière le concept de la cryogénisation, Realive est un peu une relecture alternative du mythe de Frankenstein. Le film est centré sur un triangle amoureux entre Marc et sa femme Naomi dans le passé, et Élisabeth, son médecin attitré dans son nouveau présent. Un film convaincant, intéressant, et pour l’instant un des meilleurs films du festival.
Concernant les conférences, nous avons assisté à la rencontre avec l’auteur américain Paolo Bacigalupi. La rencontre était animée par Jeanne-A Debats. Ses différents livres (La fille automate, Ferrailleurs des mers, La fabrique du doute par exemple) ont été évoqués, ainsi que son dernier livre Water Knife, roman d’anticipation qui évoque la sécheresse dans l’état du Colorado. On reviendra plus précisément sur toutes les conférences dans un article rétrospectif.
Nous avons également assisté à la conférence « technologie vs effondrement », 2 récits, avec la présence notamment d’Alain Damasio, Philippe-Aubert Côté, un québécois sympathique et Sylvie Denis. Enfin, la dernière de la journée, sur l’Exégèse de Philip K. Dick. Là-dessus aussi, il y a beaucoup à dire. Traduit pour la première fois en France, nous en parlerons ultérieurement.