Après une première partie consacrée au cinéma et aux courts-métrages, notre périple aux Utopiales 2018 nous a fait découvrir les différentes expos – et elles étaient nombreuses – ainsi que le pôle ludique !
Les Expos
Beb-deum, illustrateur et auteur de BD français (Métal Hurlant, Bürocratika et bien d’autres) a eu l’honneur d’illustrer l’affiche de cette 19ᵉ édition des Utopiales. Il était donc logique qu’une expo lui soit consacrée au sein du festival, ainsi qu’une rencontre et une master class.
Basée sur le « livre d’art fictionné » du même nom, avec le texte d’Alain Damasio, l’expo Mondiale™ de Beb-deum nous questionnait sur la posthumanité. Peintures numériques de portraits multi-métissés, agrémentés de séquences vidéos, on découvrait un monde étrange mais assez fascinant !
Dans un autre registre, Exoplanètes s’attachait, en se basant le plus possible sur des données scientifiques, à tenter une représentation artistique de planètes extrasolaires existantes, mais jamais visitées. Peintes par Manchu, avec des textes de David Fossé, l’expo nous faisait voyager dans l’univers gigantesque qu’il reste encore à explorer…
Voyage au centre de la galaxie, proposé par le CEA – Le Commissariat à l’Énergie atomique et aux Énergies alternatives – nous permettait de parcourir les différentes étapes de l’évolution des étoiles, et ainsi découvrir la diversité des astres. L’expo était accompagnée de 2 activités annexes, un jeu nommé Le prisonnier quantique, et une démonstration de la chambre à brouillard, pour mieux comprendre une expérience de physique nucléaire.
Conçu comme un long couloir divisé en 3 pièces, C’est arrivé demain était une exposition itinérante qui proposait 3 expériences en collaboration avec 3 auteurs. Dans la première pièce, Shangri-La, de Mathieu Bablet, une tablette nous permettait de se déplacer dans un monde virtuel, et découvrir de nombreux lieux inspirés de la BD éponyme.
Avec son décor de la station spatiale internationale, Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne proposait une vidéo d’une visite guidée par Thomas Pesquet dans l’ISS, avec sur un 2ème écran une reconstitution virtuelle des lieux.
Enfin, place au casque VR avec Universal War I, de Denis Bajram (qui avait bénéficié d’une belle expo aux Utopiales 2016, voir notre article ici), qui nous plongeait dans le cockpit d’un vaisseau spatial durant quelques minutes.
Cabinet de curiosités, mis en scène par les étudiants de l’Ecole d’architecture de Nantes et proposé par la Bibliothèque municipale de Nantes, exposait différents animaux et créatures réelles ou imaginaires.
Le petit bestiaire fantastique, de Thomas Olivri et Mister Hope, regroupait de nombreuses illustrations de monstres issus de la pop culture. Sur ces tableaux, on pouvait autant croiser King Kong que le Yéti (et même Cthulhu !), avec un style graphique très agréable !
L’imaginaire de l’Orient, proposé par la Science & Fantasy Growth Foundation, donnait un premier aperçu de la science-fiction chinoise, l’occasion d’observer le travail de 4 artistes, dont 2 lauréats du prix « Morning Star », seul concours public de SF en Chine.
Jeux vidéos et pôle ludique
Du côté vidéoludique, on retrouvait Homo Machina, une co-production ARTE / Darjeeling (les développeurs du très bon Californium, dont on avait parlé ici), un jeu de réflexion sur le fonctionnement du corps humain, à la manière d’une usine des années 20, et inspiré par les illustrations médicales de Fritz Kahn.
A long way down jouait la carte du RPG et jeu de cartes au tour par tour, tandis que Sigma Theory voyait ses magnifiques portraits illustrés par Benjamin Carré exposés en grand format. Enfin, Greedfall avait lui aussi droit à de superbes peintures !
Le pôle ludique mettait à disposition de nombreux jeux de figurines, de rôle et de société, dont Nome 2.0, jeu en cours de développement créé par Frédéric Langlois et Bruno Ligier, où vous tenterez de découvrir les réels desseins de l’A.S.T.R.E., une agence scientifique qui a mis sous quarantaine une zone sinistrée par l’impact d’une météorite à Nome, en Alaska (plus d’infos ici). Le célèbre jeu Les Loups-Garous de Thiercelieux était aussi de la partie.
Une nuit ludique était même organisée, avec notamment Battlestar Galactica ou Star Wars Destiny, mais nous n’avons malheureusement pas eu le temps d’y aller.
Notez enfin que nous ferons prochainement la chronique de la Bande-dessinée Ces jours qui disparaissent, de Thimoté Le Boucher, qui a remporté le Prix Utopiales Bande-dessinée.
Ne reste plus qu’à attendre la prochaine édition des Utopiales, qui se déroulera du 30 octobre au 4 novembre 2019 ! Mais avant cela, rendez-vous aux 15ᵉ Rencontres de l’Imaginaire de Sèvres le 24 novembre, dont l’invité cette année sera Peter F.Hamilton !
Merci à Estelle Lacaud, ainsi qu’à tous les organisateurs(trices) des Utopiales qui chaque année nous proposent un événement aussi riche et varié !
Pour mieux découvrir le corps
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