Entretien avec Mathieu Seddas, illustrateur – imaJn’ères 2019

Mathieu Seddas - Illustrateur

Mathieu Seddas

À l’occasion du festival imaJn’ ère 2019 d’Angers, nous avons pu faire quelques interviews.
On commence aujourd’hui par Mathieu Seddas, illustrateur talentueux et angevin dont l’interview lors de l’édition 2017 n’était finalement jamais sortie. On se rattrape donc cette année !

 

Le Mont des Rêves : Bonjour Mathieu, peux-tu nous parler de ton parcours ?

Mathieu Seddas : Bonjour, j’ai commencé par des études d’archéologie jusqu’à mes 25 ans, je ne dessinais rien à part des dessins archéologiques, loin de la Fantasy et de la SF. Juste après j’ai décidé de me lancer en freelance en illustration dans le jeu vidéo indépendant pour du concept art, et pour les couvertures de romans de fantasy et de sf.

Tu as illustré l’affiche et l’anthologie de l’édition 2017 d’imaJn’ère.

Oui c’était mon premier pas à Angers en tant qu’illustrateur et dans l’association imaJn’ère.

Depuis combien de temps pratiques-tu le dessin ?

On dessine tous quand on est petit, mais je n’ai pas vraiment dessiné entre 13 ans et 25 ans.
Je m’y suis remis depuis 4 ans que je suis en freelance, c’est donc assez récent.

Mathieu Seddas - Concept 1

Est-ce que tu as une technique de dessin préférée ?

J’aime bien explorer toutes les techniques. J’ai commencé en digital painting (peinture numérique sur ordinateur), ce qui m’a permis d’apprendre toutes les connaissances et techniques comme la perspective, la couleur, etc. Maintenant je commence à me mettre à la peinture à l’huile, à l’acrylique, au fusain. C’est l’inverse de ce que font les gens habituellement, qui commencent par les techniques traditionnelles avant d’évoluer vers le digital painting.
Je ne me limite pas à un medium en particulier, du moment que je peux m’exprimer.

Est-ce qu’il y a un thème que tu apprécies particulièrement ?

J’aime bien tout ce qui est Dark Fantasy. Dès que c’est sombre je trouve ça cool (rires). Ce que vous verrez sur mon stand, c’est surtout de la Fantasy très sombre.

Qu’est ce qui t’a inspiré dans le monde de la Fantasy ?

Je ne lis pas énormément de BD, et comme j’ai commencé par la peinture numérique sur internet, ce sont souvent des artistes numériques du jeu vidéo ou du cinéma – pas forcément connus du grand public – qui m’ont inspiré. Il y a évidemment les films et séries habituels comme le Seigneur des Anneaux, Game of Thrones, etc.
Je m’inspire aussi énormément des peintres traditionnels du style Renaissance ou 19ᵉ siècle, non pas pour faire exactement la même chose, mais pour leur façon d’aborder la composition et la lumière.
Je ne me suis pas trop inspiré des BD, car c’est un travail différent du dessin, sur la façon d’aborder le passage d’une case à une autre, la narration, etc.

Mathieu Seddas - Euryala

Euryala

Tu es plutôt école ou autodidacte ?

Plutôt autodidacte pour le dessin. Aujourd’hui sur Youtube on trouve plein de façons d’apprendre le dessin. Ça ne remplace pas forcément un très bon prof, mais si on a de la motivation, on peut y arriver.
Les profs peuvent permettre de se structurer, ou de surmonter un blocage par exemple.

Maintenant des illustrateurs de renom ont même leur chaîne sur Youtube, comme Jim Lee par exemple, qui fait des tutos notamment sur ses illustrations de Batman. Comme c’est un univers assez sombre, est-ce que tu aimes les comics de Batman ?

J’ai plus vu les films et bien sûr le dessin animé des années 90, j’ai lu quelques comics, notamment les premiers. Batman est un des héros que je préfère, parce que c’est un être humain normal, il n’a pas de pouvoir, mais il a de l’argent et s’augmente physiquement avec de la technologie. Maintenant c’est ce qu’on dit toujours du personnage, il n’a aucun pouvoir, mais il a de l’argent (rires) !

Mathieu Seddas - Goddess of War

Goddess of War

Quelle est ta méthode habituelle pour débuter une nouvelle création ?

Je ne pars pas du tout du dessin, mais des couleurs et des lumières, comme les impressionnistes. Cela me donne une idée des formes générales. Ensuite je vais rectifier les problèmes de proportions, l’anatomie, etc.
Cela m’arrive de partir du dessin mais c’est assez rare. Je préfère peindre directement en mettant du volume, un peu comme en sculpture, ce qui ne fonctionnerait pas du tout en BD par exemple.

On arrive à la fin de cet entretien, est-ce que tu as quelque chose à ajouter ?

Non, je pense que j’ai dit l’essentiel (rires).

Merci à Mathieu Seddas pour sa disponibilité, et mea culpa pour l’interview de 2017 qui n’a finalement jamais vu le jour…

Entretien réalisé le 8 juin 2019 durant le festival imaJn’ère 2019 à Angers

Un commentaire :

  1. Je reconnais bien là toute la modestie de « Mat' ».
    Je le connais depuis son entrée à imaJn’ère et alors que quasi « débutant », il a stupéfait toute l’équipe par sa vision artistique et son travail.
    Ses sources sont multiples et sa technique polymorphe, et il semble à l’aise avec tout : devant un ordi, une nature morte, devant son chevalet dans des jardins, ou un modèle.
    EN plus il frise la coolitude absolue représentée par notre président bien-aimé !
    Je suis très heureux de l’avoir comme bon pote !

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